13.12.09
Les arnaques des Ghats
On vous mène en bateau
5h30, à peine réveillés. C'est à l'aurore qu'il faut faire les Ghats.
On perd un peu de temps à en trouver un à un tarif qui nous semble acceptable. On passe sur les ententes cordiales entre l'hôtel et les rickshaws du coin qui sont le double du tarif officiel... mais bon ici les tarifs officiels ne sont jamais respectés, c'est justement l'objet de notre discussion emmitouflés à l'arrière du rickshaw quand le conducteur nous demande si on prévoit de faire un tour en bateau. Oui / Non!! répond-t-on en même temps. Coup de genou. Non, on pense marcher le long des ghats.
Pas d'autre question.
Juste quelques hochements de tête négatifs de la part de notre conducteur à l'approche des Ghats aux loustics postés en embuscade qui l'interpellent. 3 fois quand même. Ben oui, s'il y a des commissions sur les hôtels, il y en a forcément sur les tours en bateaux!
Question d'orientation :
Il nous dépose à une fourche avec des grands panneaux bleus indiquant les directions des 4 différents ghats.
le principal, celui qu'on prévoit d'aller voir est plutôt sur la droite de la fourche apparemment ... du moins d'après le panneau bleu, c'est dans cette direction qu'on se dirige. Ouh la.... Deux ou trois gus s'empressent de nous montrer un autre panneau comme en ciment avec l'indication du ghat principal sur la gauche...
Réflexe paranoïaque encore de Laurette qui ne voit pas pourquoi on s'empresserait comme ça de nous orienter dans une direction plutôt qu'une autre surtout que les panneaux ne sont pas franchement en harmonie et qui de toute façon aime n'en faire qu'à sa tête: pas question qu'on lui dise où elle doit aller, après quelques mètres dans la direction indiquée par les margoulins de service (on a un peu l'impression de ne pas avoir le choix...) et un début de discussion agrémenté de "tu vois bien que tous les attrapes touristes sont là, c'est encore un truc pour nous pousser à acheter, etc" on traverse l'espèce de square (un grand mot pour l'espace presque vert en question) pour regagner l'autre branche de la fourche, celle initialement visée. On arrive à peu près sans encombre au Ghat.
On revit pour la enième fois le harcèlement des rabatteurs pour bateaux cette fois. "Hello, which country are you from?" "Hé ma'm".
On choisit de maintenir le cap à droite, on marche une heure ou deux. Plus le temps passe, moins on est accostés pour les bateaux mais d'autres prennent la suite avec les coloriages sur le front, les bébés dans les bras, les cartes postales, les teintures, les marchands de soie, les offrandes pour le Gange...
Revenus au point de départ, on se décide à aller explorer la partie de gauche. Ouh la la.... !!! On comprend... impossible de s'arrêter ne serait ce que 3 secondes, on nous saute presque dessus! La seule solution: marcher vite, apparemment ils ont un périmètre! Et quand on voit la fourche de laquelle on a essayé de nous faire arriver, on réalise que c'était plutôt une bonne idée pour s'épargner harcèlement, perte de temps et d'énergie. Peut-être pire ... les mises en gardes sur les pickpockets ne manquent pas!
"Hello Sir! Which country are you from?" - Polska!
Paul répond en polonais... on se dit que ça peut les décourager. Pensez-vous!!!
Un autre "Good morning my friend!"... réponse polie de Paul, début de conversation. Laurette se retourne : le mec tient la main de Paul à la perpendiculaire comme pour lui faire un massage de la paume de main. "No, no, no, game over!" et lui arrache presque des mains un Paulux trop gentil en entendant vaguement au loin quelque chose qui veut dire qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter, pas de problème" Ben non, c'est sûr! Pas de massage, pas de money, pas de problem!
Bon sang de bois!
Un Ghat c'est comme un quai.... des marches qui mènent aux eaux du Ganges dont on dit qu'elles sont sacrées. Et Varanasi est particulièrement connue pour ses Ghats puisque c'est sur ceux-ci qu'on brûle les corps des défunts hindus. Mieux, si vous mourrez à Varanasi, vous allez directement au Nirvana sans passer par la case "Réincarnation".
Après une aube à errer en s'imprégnant de l'atmosphère particulière de cet endroit sacré, des bains dans le Gange pollué (y compris de métaux lourds déversés en amont) nous décidons finalement de nous rendre à l'un des Ghats de crémation.
Pas de photo, nous dit un homme qui se dirige vers nous voyant que je pointe la caméra sans réaliser que nous sommes déjà arrivés à destination. On comprend, on respecte même et remarquant un homme en train de pleurer un défunt, un bûcher en cours de préparation, nous pensons même à nous couvrir d'une pashmina sombre pour camoufler le rouge vif de nos vêtements.
Il nous fait signe de le suivre et nous amène à un autre homme qui travaille là comme volontaire, il commence à nous expliquer le rituel, la religion, les coutumes, les traditions. Nous parle du bois de santal nécessaire pour les odeurs. Nous montre les différents endroits où les corps sont incinérés en fonction de la caste du défunt.Un linge blanc pour couvrir les hommes, rouge pour les femmes. Les corps des Sadhus ne sont pas brûlés mais lestés et jetés directement dans le Gange comme les bébés, les femmes enceintes et les vaches et les cobras, animaux sacrés. Les personnes mortes d'une morsure de cet animal sont considérées au même titre mais posées sur un radeau pour ne pas contaminer le Gange du venin....
Les veuves souvent choisissent (ou l'on choisit pour elles selon les scrupules et la clémence de la famille) de se dépouiller de tout et viennent terminer leurs jours ici dans une extrême pauvreté. Elles se réfugient souvent à l'hospice tout comme des malades et des pauvres, des sans famille. Des gens souvent trop démunis pour financer le bois de santal nécessaire au bûcher.
Beaucoup d'informations dans un bon anglais, on a bien compris à un moment que la donation pour l'hospice était un incontournable pour aider les plus pauvres. On se retrouve en haut d'un bâtiment où l'on reçoit une bénédiction pour nous et nos parents, notre conjoint. Et là évidemment on nous demande quelle est notre participation individuelle pour aider à financer l'achat du bois de santal. Il s'empresse d'ajouter que 10kg de santal (ce qui est nécessaire pour faire brûler un corps) valent 1500 roupies soit le tiers d'un salaire mensuel en moyenne!! Non, non pas moyen, on pensait mettre 100 pour nous deux! C'est ce que donne Paul...surenchère: il faut que chacun mette ... il nous a dit avant... (oui mais on comprend pas toujours tout, si vous voulez,.... On trouve encore 50 dans le fond de nos poches, histoire de donner quelque chose. En sortant, il nous glisse qu'évidemment si on veut lui donner quelque chose à lui pour le temps passé et ses indications,... il a fait de son mieux... c'est sûr et puis ça on s'en doutait....comme en plus c'est assez mérité, les explications étaient détaillées et plutôt claires.... on lui file encore 50. Coût de la plaisanterie; 200 roupies (environ 3 euros). C'est pas énorme pour nous mais en 20mn, c'est un bon rendement horaire!
Dire qu'on n'avait rien demandé!
Nous: 3 - les arnaqueurs indiens: 1
Mince!
Arnaques en vrac:
En vrac, histoire d'illustrer notre quotidien:
Bonbons, caramels, esquimaux, chocolats....
N'acceptez jamais de friandises des inconnus. Ça va! On nous le répète depuis qu'on est petits!
Oui mais c'est malgré tout une recommandation écrite noir sur blanc dans le Rough Guide (et sûrement dans tous les autres!), une recommandation faite par Jaspreet et "10:15", et affichée et placardée dans les gares et dans les trains. Ah oui, quand même! Comme vous dites!
Il semblerait qu'il ne se passe pas un jour sans qu'un voyageur arrive à destination sans ses bagages, le plus souvent retrouvé endormi, drogué ... la constante étant d'avoir accepté: une chips, un bonbon, un biscuit ou quoique ce soit d'autre.
Ben il avait pourtant l'air sympa et inoffensif notre petit voisin de compartiment et il a vidé son packet de chips sans avoir de mal à se réveiller à 5h30 le lendemain matin, mais on a décliné l'invitation à partager.
Et pourtant on a eu vraiment faim!!... 22h de train sans même un wagon restaurant!
Il y a bien des vendeurs ambulants qui sont montés à bord aux 4500 arrêts que notre tortillard a marqués... mais bon!... entre les risques d'empoisonnement volontaires, ...les intoxications alimentaires (parce que -définitivement!- les indiens n'ont pas le même système digestif que nous! )..., qu'au moment où on a compris que ce n'était pas à 13h mais à 17h que l'arrivée de notre train était prévue (dire qu'on se plaint du manque de communication de la SNCF!), il n'y a plus eu de vendeurs ambulants, les gares étaient des gares de villages... je veux dire de vrais villages... avec des maisons comme la maison en paille des 3 petits cochons...........On n'avait pas eu le temps d'acheter le papier toilette non plus! Finalement, ça s'est plutôt bien goupillé!
L'hôtel qui change les prix:
Arrivés à Varanasi, avec 2h de retard (il faut dire qu'avec notre tortillard....). La réservation de notre hôtel ne pouvait pas être confirmée puisque hôtel petit budget. Mais on a le nom et on sait que c'est proche de la gare. En arrivant sur le quai de Varanasi, on se met en quête du bureau de tourisme et de Uma Shankar, le fameux Monsieur qui -si l'on en croit le Rough Guide- semble faire de la protection des touristes contre les escrocs en tout genre une véritable croisade personnelle. Sauf qu'il y a deux bureaux de touristes... et qu'évidemment on acquiert des réflexes de méfiance de plus en plus développés! Mais bon, il passe les tests avec succès! On appelle avec lui l'hôtel où on a une réservation non confirmée (Cherchez pas! C'est un concept indien... on ne peut pas comprendre!) et là le prix n'est plus celui que Gaurav nous a annoncé. On passe de 900 et des pépettes à plus de 1300!
Come on!!!
grrr!!!
Les conseils avisés qu'on s'empresse de ne pas suivre:
On en appelle un autre avec Uma. (Il est gentil Uma, il ne sourit pas, mais il est gentil!)
Ok, c'est pas trop loin (sur la carte, du moins!), le prix nous convient, et lui nous dit que c'est un bon hôtel. Et comme le Rough Guide fait confiance à Uma et que nous, on fait confiance au Rough Guide... On se met en route pour l'hôtel!
Evidemment, il fait nuit.... Pas question de se laisser avoir par la mafia Rickshaw qui attend de pied ferme à la sortie du train, puis de la gare et de la rue de la gare, et encore de la rue qui suit la rue de la gare....
Essayer d'imaginer que vous dites "non, merci" en essayant de rester polis et souriants 4 fois de suite minimum au même gars et que celui-ci soit cloné environ 20 fois à la sortie du train sous forme de rabatteur, environ 80 fois à la sortie de la gare sous forme de chauffeur de rickshaw (cycle, auto...) puis encore 50 fois dans la rue de la gare et encore une 30 aine de fois ensuite.... et puis rajoutez une dizaine au 1/4 d'heure qui s'arrête à votre hauteur pendant que vous marchez..... Sans exagérer du tout, un n'est pas encore fatigué de nous entendre dire "non...merci!" que déjà un autre arrive. Vous dites non, il vous propose un autre prix. Vous dites que vous voulez marcher, il propose une autre destination! Vous assomme de "no problem!" (manquerait plus que ça!) "very nice place!" (Ah c'est sûr elle va être bien puisque c'est nous qui allons la choisir!)
Vous rajoutez sur ce petit début de cocktail pétillant 30mn de marche avec un backpack de 15kg environ sur le dos. (Heureusement que c'est l'hiver parce qu'on est en nage...Dire que certains font ça l'été!)
Chaque fois que vous vous arrêtez pour jeter un coup d'oeil à la carte pour essayer de vérifier si vous êtes sur le bon chemin (on n'en a jamais vraiment la certitude... les noms de rue ne sont marquées que sur les plans des guides, jamais dans les rues des villes!) en essayant de comparer avec les noms d'hôtel, un bureau de poste, un bureau de police, la configuration des rues, des croisements, les pseudos proportions des artères... 5 ou 6 "charmants" personnages sont là pour proposer leur aide ... on se sent comme un pot de miel!
Arrivés à peu près là où nous voulions aller, il faut encore trouver l'hôtel qu'on vient d'appeler.... Ça va être simple ça encore!
Un autre "charmant" jeune homme nous assomme encore d'un "hello! Can I help you?" Réponse presque agacée (on peut vous jurer qu'on fait preuve d'une patience d'ange, pourtant!)
- on a besoin de rien, on n'achète rien, on cherche juste où on est sur le plan!" Il nous montre, ça, c'est cool!... et évidemment ne manque pas d'enchainer sur une super guesthouse qu'il peut nous proposer // On a déjà réservé quelque part, merci! // Où ça? // on va en voir quelques une d'abord, on verra après, merci! (je t'en pose des questions, moi?! )
Et là... passant devant un hôtel plutôt chic, il fait la boulette de nous dire que celui-ci n'est pas bien, c'est un hôtel indien!
Tu sais quoi? C'est justement là qu'on va aller!!!
4000 roupies la nuit (beaucoup trop pour nous Notre budget est de 1000 mais il est classe et après une nuit dans un train.... et puis la perspective de continuer à marcher avec un essaim de "persistent stouts" en traîne avec le sac sur le dos... vraiment non!) on sort une première fois...On nous rattrape mais on est clairs, notre budget est tellement inférieur à leurs tarifs.... finalement le patron qui -depuis le canapé dans le hall d'entrée fait des signes de tête ou de la main à la réceptionniste qui nous a accueillis- hoche la tête sur un 1500 roupies! Youpi!
Laure et Paul: 3 - Arnaqueurs indiens: 0
Bonbons, caramels, esquimaux, chocolats....
N'acceptez jamais de friandises des inconnus. Ça va! On nous le répète depuis qu'on est petits!
Oui mais c'est malgré tout une recommandation écrite noir sur blanc dans le Rough Guide (et sûrement dans tous les autres!), une recommandation faite par Jaspreet et "10:15", et affichée et placardée dans les gares et dans les trains. Ah oui, quand même! Comme vous dites!
Il semblerait qu'il ne se passe pas un jour sans qu'un voyageur arrive à destination sans ses bagages, le plus souvent retrouvé endormi, drogué ... la constante étant d'avoir accepté: une chips, un bonbon, un biscuit ou quoique ce soit d'autre.
Ben il avait pourtant l'air sympa et inoffensif notre petit voisin de compartiment et il a vidé son packet de chips sans avoir de mal à se réveiller à 5h30 le lendemain matin, mais on a décliné l'invitation à partager.
Et pourtant on a eu vraiment faim!!... 22h de train sans même un wagon restaurant!
Il y a bien des vendeurs ambulants qui sont montés à bord aux 4500 arrêts que notre tortillard a marqués... mais bon!... entre les risques d'empoisonnement volontaires, ...les intoxications alimentaires (parce que -définitivement!- les indiens n'ont pas le même système digestif que nous! )..., qu'au moment où on a compris que ce n'était pas à 13h mais à 17h que l'arrivée de notre train était prévue (dire qu'on se plaint du manque de communication de la SNCF!), il n'y a plus eu de vendeurs ambulants, les gares étaient des gares de villages... je veux dire de vrais villages... avec des maisons comme la maison en paille des 3 petits cochons...........On n'avait pas eu le temps d'acheter le papier toilette non plus! Finalement, ça s'est plutôt bien goupillé!
L'hôtel qui change les prix:
Arrivés à Varanasi, avec 2h de retard (il faut dire qu'avec notre tortillard....). La réservation de notre hôtel ne pouvait pas être confirmée puisque hôtel petit budget. Mais on a le nom et on sait que c'est proche de la gare. En arrivant sur le quai de Varanasi, on se met en quête du bureau de tourisme et de Uma Shankar, le fameux Monsieur qui -si l'on en croit le Rough Guide- semble faire de la protection des touristes contre les escrocs en tout genre une véritable croisade personnelle. Sauf qu'il y a deux bureaux de touristes... et qu'évidemment on acquiert des réflexes de méfiance de plus en plus développés! Mais bon, il passe les tests avec succès! On appelle avec lui l'hôtel où on a une réservation non confirmée (Cherchez pas! C'est un concept indien... on ne peut pas comprendre!) et là le prix n'est plus celui que Gaurav nous a annoncé. On passe de 900 et des pépettes à plus de 1300!
Come on!!!
grrr!!!
Les conseils avisés qu'on s'empresse de ne pas suivre:
On en appelle un autre avec Uma. (Il est gentil Uma, il ne sourit pas, mais il est gentil!)
Ok, c'est pas trop loin (sur la carte, du moins!), le prix nous convient, et lui nous dit que c'est un bon hôtel. Et comme le Rough Guide fait confiance à Uma et que nous, on fait confiance au Rough Guide... On se met en route pour l'hôtel!
Evidemment, il fait nuit.... Pas question de se laisser avoir par la mafia Rickshaw qui attend de pied ferme à la sortie du train, puis de la gare et de la rue de la gare, et encore de la rue qui suit la rue de la gare....
Essayer d'imaginer que vous dites "non, merci" en essayant de rester polis et souriants 4 fois de suite minimum au même gars et que celui-ci soit cloné environ 20 fois à la sortie du train sous forme de rabatteur, environ 80 fois à la sortie de la gare sous forme de chauffeur de rickshaw (cycle, auto...) puis encore 50 fois dans la rue de la gare et encore une 30 aine de fois ensuite.... et puis rajoutez une dizaine au 1/4 d'heure qui s'arrête à votre hauteur pendant que vous marchez..... Sans exagérer du tout, un n'est pas encore fatigué de nous entendre dire "non...merci!" que déjà un autre arrive. Vous dites non, il vous propose un autre prix. Vous dites que vous voulez marcher, il propose une autre destination! Vous assomme de "no problem!" (manquerait plus que ça!) "very nice place!" (Ah c'est sûr elle va être bien puisque c'est nous qui allons la choisir!)
Vous rajoutez sur ce petit début de cocktail pétillant 30mn de marche avec un backpack de 15kg environ sur le dos. (Heureusement que c'est l'hiver parce qu'on est en nage...Dire que certains font ça l'été!)
Chaque fois que vous vous arrêtez pour jeter un coup d'oeil à la carte pour essayer de vérifier si vous êtes sur le bon chemin (on n'en a jamais vraiment la certitude... les noms de rue ne sont marquées que sur les plans des guides, jamais dans les rues des villes!) en essayant de comparer avec les noms d'hôtel, un bureau de poste, un bureau de police, la configuration des rues, des croisements, les pseudos proportions des artères... 5 ou 6 "charmants" personnages sont là pour proposer leur aide ... on se sent comme un pot de miel!
Arrivés à peu près là où nous voulions aller, il faut encore trouver l'hôtel qu'on vient d'appeler.... Ça va être simple ça encore!
Un autre "charmant" jeune homme nous assomme encore d'un "hello! Can I help you?" Réponse presque agacée (on peut vous jurer qu'on fait preuve d'une patience d'ange, pourtant!)
- on a besoin de rien, on n'achète rien, on cherche juste où on est sur le plan!" Il nous montre, ça, c'est cool!... et évidemment ne manque pas d'enchainer sur une super guesthouse qu'il peut nous proposer // On a déjà réservé quelque part, merci! // Où ça? // on va en voir quelques une d'abord, on verra après, merci! (je t'en pose des questions, moi?! )
Et là... passant devant un hôtel plutôt chic, il fait la boulette de nous dire que celui-ci n'est pas bien, c'est un hôtel indien!
Tu sais quoi? C'est justement là qu'on va aller!!!
4000 roupies la nuit (beaucoup trop pour nous Notre budget est de 1000 mais il est classe et après une nuit dans un train.... et puis la perspective de continuer à marcher avec un essaim de "persistent stouts" en traîne avec le sac sur le dos... vraiment non!) on sort une première fois...On nous rattrape mais on est clairs, notre budget est tellement inférieur à leurs tarifs.... finalement le patron qui -depuis le canapé dans le hall d'entrée fait des signes de tête ou de la main à la réceptionniste qui nous a accueillis- hoche la tête sur un 1500 roupies! Youpi!
Laure et Paul: 3 - Arnaqueurs indiens: 0
L'Arti d'Haridwar
Impossible de quitter la gentille famille de Jaspreet et notre week end à la ferme sans assister à l'immanquable à Haridwar, l'ARTI.
C'est une cérémonie quotidienne sur le Gange au crépuscule. Les hindus honorent le Gange en mettant à l'eau des petites coupelles en feuilles séchées remplies de fleurs, d'encens et de bougies allumées.
On a un peu trainé avec Jaspreet et "10:15" (le surnom de son pote toujours en retard) dans les temples qu'on a finalement visités dans la journée... Du coup on risque notre vie une 100aine de fois sur la route mais Jaspreet tient à ce que nous puissions assister à la cérémonie. Nous aussi! Vivants ce serait mieux mais bon... au pire on n'est plus très loin de Varanasi (c'est là qu'il faut être brulés après sa mort!)
On se gare.
10:15 reste dans la voiture... pour surveiller les bagages.... Mouaich! ça donne le ton du truc!
On part juste avec Jaspreet. Il nous achète 2 coupelles de fleurs.
On arrive sur le Ghat, on se fait sauter dessus comme si nous étions des profanes: vous devez enlever vos chaussures! Ah.. ok!
Par ici! Face à la statue... bon
attention sur les marches, ça glisse!
En effet, c'est même vaseux! Super les orteils dans ce truc!
On s'accroupit et le gars commence à annôner des trucs. Laurette se dit que c'est la prière qui accompagne la cérémonie. Elle fait même l'effort de répéter de façon plus qu'approximative l'Hindi qu'elle ne comprend pas.
A un moment quelques mots en anglais: Name?
-Laure? (c'est ça sa question?)
...blablabla...
"How much?
- how much quoi?Jaspreet...?!
-Two hundreds, three hundreds?
- two hundreds what? Jaspreet...? (c'est bien le moment de faire la causette... il ne m'entend pas du coup!)
Le gars répète comme pour ramener mon attention:
- how much? 200? 300?
- 200 what? Je comprends rien à ce que tu racontes!
Jaspreet intervient... il est temps!
On termine l'espèce de cérémonie.... Paulux est en train de mettre son petit radeau à l'eau aussi. Il a dégagé les alentours et fait ça tout seul comme un grand lui!
Au moment de partir, chaussures remises aux pieds, Jaspreet nous fait sortir 10 roupies pour donner au gars qui m'a accompagnée pour la cérémonie.
Visiblement offusqué, l'autre lui parle de 200. Jaspreet reprend les 10 roupies et reprend la route pour clôre la discussion. Là, ça commence à chauffer d'autant qu'ils sont quand même 5 ou 6 à quelques pas. Qu'à cela ne tienne, Jaspreet fonce droit sur celui qui semble être le chef de bande et en Hindi, mais Paulux s'est chargé des sous-titres, lui a tenu à peu près les propos suivants: " C'est quoi ton truc? c'est un peu facile votre combine, vous harponnez les gens, vous parlez dans une langue qu'ils ne comprennent pas et vous mettez la pression en sortant des montants, ils ne savent même pas de quoi il est question. Moi aussi je peux te faire un 200? 300? Je le connais vos trucs... non elle a rien dit... et j'avais dit à ton gars au début qu'on donnerait pas d'argent! (là c'est Jaspreet qui a éclairé la traduction!) "
Bref on s'est barrés sans rien payer! Sur les talons de Jaspreet et franchement, seuls sur la ghat avec les 5 ou 6 gus ... presque pas d'éclairage... on ne sait pas comment on aurait réagi...
On a maintenu le score, mais c'est grâce à Jaspreet!
C'est une cérémonie quotidienne sur le Gange au crépuscule. Les hindus honorent le Gange en mettant à l'eau des petites coupelles en feuilles séchées remplies de fleurs, d'encens et de bougies allumées.
On a un peu trainé avec Jaspreet et "10:15" (le surnom de son pote toujours en retard) dans les temples qu'on a finalement visités dans la journée... Du coup on risque notre vie une 100aine de fois sur la route mais Jaspreet tient à ce que nous puissions assister à la cérémonie. Nous aussi! Vivants ce serait mieux mais bon... au pire on n'est plus très loin de Varanasi (c'est là qu'il faut être brulés après sa mort!)
On se gare.
10:15 reste dans la voiture... pour surveiller les bagages.... Mouaich! ça donne le ton du truc!
On part juste avec Jaspreet. Il nous achète 2 coupelles de fleurs.
On arrive sur le Ghat, on se fait sauter dessus comme si nous étions des profanes: vous devez enlever vos chaussures! Ah.. ok!
Par ici! Face à la statue... bon
attention sur les marches, ça glisse!
En effet, c'est même vaseux! Super les orteils dans ce truc!
On s'accroupit et le gars commence à annôner des trucs. Laurette se dit que c'est la prière qui accompagne la cérémonie. Elle fait même l'effort de répéter de façon plus qu'approximative l'Hindi qu'elle ne comprend pas.
A un moment quelques mots en anglais: Name?
-Laure? (c'est ça sa question?)
...blablabla...
"How much?
- how much quoi?Jaspreet...?!
-Two hundreds, three hundreds?
- two hundreds what? Jaspreet...? (c'est bien le moment de faire la causette... il ne m'entend pas du coup!)
Le gars répète comme pour ramener mon attention:
- how much? 200? 300?
- 200 what? Je comprends rien à ce que tu racontes!
Jaspreet intervient... il est temps!
On termine l'espèce de cérémonie.... Paulux est en train de mettre son petit radeau à l'eau aussi. Il a dégagé les alentours et fait ça tout seul comme un grand lui!
Au moment de partir, chaussures remises aux pieds, Jaspreet nous fait sortir 10 roupies pour donner au gars qui m'a accompagnée pour la cérémonie.
Visiblement offusqué, l'autre lui parle de 200. Jaspreet reprend les 10 roupies et reprend la route pour clôre la discussion. Là, ça commence à chauffer d'autant qu'ils sont quand même 5 ou 6 à quelques pas. Qu'à cela ne tienne, Jaspreet fonce droit sur celui qui semble être le chef de bande et en Hindi, mais Paulux s'est chargé des sous-titres, lui a tenu à peu près les propos suivants: " C'est quoi ton truc? c'est un peu facile votre combine, vous harponnez les gens, vous parlez dans une langue qu'ils ne comprennent pas et vous mettez la pression en sortant des montants, ils ne savent même pas de quoi il est question. Moi aussi je peux te faire un 200? 300? Je le connais vos trucs... non elle a rien dit... et j'avais dit à ton gars au début qu'on donnerait pas d'argent! (là c'est Jaspreet qui a éclairé la traduction!) "
Bref on s'est barrés sans rien payer! Sur les talons de Jaspreet et franchement, seuls sur la ghat avec les 5 ou 6 gus ... presque pas d'éclairage... on ne sait pas comment on aurait réagi...
On a maintenu le score, mais c'est grâce à Jaspreet!
Arnaque à la carte
*Un petit resto sympa conseillé par le 1er ami de Raj, dans Amritsar.
On a bien mangé c'est vrai, mais c'est cher et surtout on n'y sert pas que de la gastronomie indienne: le serveur en nous apportant l'addition nous chuchote (comme si ce n'était pas déjà assez difficile de le comprendre!) que le service n'est pas inclus.
Tiens? L'Inde fonctionne comme le Canada? Ce truc nous a traumatisé à Montréal au début ("Combien on laisse? Dans quel cas, c'est juste au resto ou les taxis aussi...?") alors pas question pour nous de confondre service et pourboire.
Combien on laisse ? (c'est reparti!) 10%? Sur une addition déjà salée, ça fait un gros montant.... On lui demande? Ben non! En plus on a peu de change comme par hasard.
Référons nous à notre bible, en l'occurence le Rough Guide India (eh non! pas le Lonely Planet!) Rien dans le chapitre restauration sur le service non inclus en Inde... On ne se rappelle pas non plus avoir vu sur la carte une mention relative au service. La note manuscrite dans un joli porte notes en cuir et la présence insistante du serveur commence en plus à nous faire douter... on est en Inde quand même...Lui demander la carte pour vérifier s'il y a une mention sur le service c'est ouvrir potentiellement une discussion qu'on n'a pas envie d'avoir pour ne pas - entre autre- le mettre mal à l'aise en mettant en doute sa parole.
On va commencer par payer la note, évidemment le change qui revient est en coupures trop importantes pour un simple pourboire qui est normalement de l'ordre de 15 à 20 roupies et 100 roupies même si c'est une petite somme en euro (diviser par 70 environ) c'est énorme pour l'Inde et pour notre budget dans ce pays! Et puis on n'est pas des cash machine ni des distributeurs ATM! On décide de la jouer au bluff en constatant en plus que le serveur reste présent avec insistance maintenant et laissons un pourboire de 20 roupies (le prix d'un coca) en se disant que si vraiment c'est le service qui n'est pas compris, on le saura très vite.
Ah il tire la tronche Arthur, ça c'est sûr!
On vérifie la carte à la sortie, pas de mention sur le service.
On a vérifié depuis ... et c'est confirmé.... on a échappé à notre deuxième arnaque!
Nous :2 - les arnaqueurs indiens: 0
On a bien mangé c'est vrai, mais c'est cher et surtout on n'y sert pas que de la gastronomie indienne: le serveur en nous apportant l'addition nous chuchote (comme si ce n'était pas déjà assez difficile de le comprendre!) que le service n'est pas inclus.
Tiens? L'Inde fonctionne comme le Canada? Ce truc nous a traumatisé à Montréal au début ("Combien on laisse? Dans quel cas, c'est juste au resto ou les taxis aussi...?") alors pas question pour nous de confondre service et pourboire.
Combien on laisse ? (c'est reparti!) 10%? Sur une addition déjà salée, ça fait un gros montant.... On lui demande? Ben non! En plus on a peu de change comme par hasard.
Référons nous à notre bible, en l'occurence le Rough Guide India (eh non! pas le Lonely Planet!) Rien dans le chapitre restauration sur le service non inclus en Inde... On ne se rappelle pas non plus avoir vu sur la carte une mention relative au service. La note manuscrite dans un joli porte notes en cuir et la présence insistante du serveur commence en plus à nous faire douter... on est en Inde quand même...Lui demander la carte pour vérifier s'il y a une mention sur le service c'est ouvrir potentiellement une discussion qu'on n'a pas envie d'avoir pour ne pas - entre autre- le mettre mal à l'aise en mettant en doute sa parole.
On va commencer par payer la note, évidemment le change qui revient est en coupures trop importantes pour un simple pourboire qui est normalement de l'ordre de 15 à 20 roupies et 100 roupies même si c'est une petite somme en euro (diviser par 70 environ) c'est énorme pour l'Inde et pour notre budget dans ce pays! Et puis on n'est pas des cash machine ni des distributeurs ATM! On décide de la jouer au bluff en constatant en plus que le serveur reste présent avec insistance maintenant et laissons un pourboire de 20 roupies (le prix d'un coca) en se disant que si vraiment c'est le service qui n'est pas compris, on le saura très vite.
Ah il tire la tronche Arthur, ça c'est sûr!
On vérifie la carte à la sortie, pas de mention sur le service.
On a vérifié depuis ... et c'est confirmé.... on a échappé à notre deuxième arnaque!
Nous :2 - les arnaqueurs indiens: 0
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Arnaques " A l'attaque!"
Nous sommes depuis moins de 12h sur le sol indien et livrés à nous même (sans l'assistance d'amis d'amis...) depuis une heure....
6h30 ce 2 Decembre, nous nous dirigeons vers la gare où la ferveur populaire est déjà forte pour prendre le train d'Amritsar de 7h20.
A l'entrée du quai, quelqu'un nous arrête comme le couple précédent pour le contrôle des tickets et nous annonce à la vue du nôtre que nous n'avons pas imprimé le ticket mais juste un récapitulatif de voyage. Il nous indique donc d'aller sur le champ faire imprimer le ticket électronique et nous indique où il est possible de le faire gratutiement. (On pose la question!) Il pointe en direction d'un bâtiment en face de la gare. Devant notre hésitation, il se propose même de nous accompagner.
Sacs à dos sur le dos, réveillée du pied gauche (sans eau chaude et après la 1ere nuit qu'on a passé on peut comprendre) Laure ronchonne qu'on va finir par râter le train, qu'il y a un bureau de tourisme juste à côté, qu'il est inutile de sortir de la gare, mais où est-ce qu'il nous emmène et qu'elle n'a pas confiance.
Nous voilà en dehors de la gare au pied d'une agence de voyages ornée d'un immense panneau "Tourist Information". Là, un homme derrière un ordinateur connecté à Internet nous demande notre "billet" et nos passeports afin de procéder à l'impression des vrais tickets. Et là se passe un instant pendant lequel Paul finit par entendre la remarque formulée plus tôt par Laure dans la rue: "c'est quand même bizarre de sortir de la gare et de nous accompagner comme ça!". Assailli par le doute, il jette un oeil sur l'écran et constatant que le gars recommence une réservation depuis le début sur le site de la compagnie ferroviaire, lui demande des explications. Avec un aplomb incroyable qui pour le coup aurait fait flêchir Laurette, on lui répond "Si vous ne me faites pas confiance, vous pouvez sortir tout de suite!". (genre vous vous débrouillerez sans vos billets imprimés. Ni une, ni deux, Paul arrache nos documents des mains du loustic et sort alors que Laure tente de le calmer en se disant que pour le coup on ne va peut-être pas partir sans billet imprimé. "C'est trop tard, à psychoter comme ça tu m'as fais douter, on verra ... je sais pas! Retournons là bas, on verra bien".
On a toujours l'option de l'autre bureau de touriste, celui qui a l'air intégré à la gare... au pire... 6h55, il ne s'agirait pas de louper le train, dire qu'on trouvait qu'ils poussaient un peu les copains indiens en nous conseillant de partir 1h15 avant alors que la gare était à 5mn à pieds....
De retour dans la gare, plus de contrôleur à l'entrée du quai... allez, essayons! En montant à bord du train on n'est toujours pas sereins, notre mail imprimé qui ne ressemble à rien n'aide pas à nous rassurer et puis à 6h30 du mat, une arnaque comme ça alors qu'on est les seuls occidentaux...(enfin on croit).
Le contrôleur a validé notre "mail" sans broncher au moment de la vérification des tickets.
Quelques jours plus tard, nous apprendrons qu'en Inde, il n'y a jamais de contrôleur en gare...
Ah les loustics!! ça commence bien!
6h30 ce 2 Decembre, nous nous dirigeons vers la gare où la ferveur populaire est déjà forte pour prendre le train d'Amritsar de 7h20.
A l'entrée du quai, quelqu'un nous arrête comme le couple précédent pour le contrôle des tickets et nous annonce à la vue du nôtre que nous n'avons pas imprimé le ticket mais juste un récapitulatif de voyage. Il nous indique donc d'aller sur le champ faire imprimer le ticket électronique et nous indique où il est possible de le faire gratutiement. (On pose la question!) Il pointe en direction d'un bâtiment en face de la gare. Devant notre hésitation, il se propose même de nous accompagner.
Sacs à dos sur le dos, réveillée du pied gauche (sans eau chaude et après la 1ere nuit qu'on a passé on peut comprendre) Laure ronchonne qu'on va finir par râter le train, qu'il y a un bureau de tourisme juste à côté, qu'il est inutile de sortir de la gare, mais où est-ce qu'il nous emmène et qu'elle n'a pas confiance.
Nous voilà en dehors de la gare au pied d'une agence de voyages ornée d'un immense panneau "Tourist Information". Là, un homme derrière un ordinateur connecté à Internet nous demande notre "billet" et nos passeports afin de procéder à l'impression des vrais tickets. Et là se passe un instant pendant lequel Paul finit par entendre la remarque formulée plus tôt par Laure dans la rue: "c'est quand même bizarre de sortir de la gare et de nous accompagner comme ça!". Assailli par le doute, il jette un oeil sur l'écran et constatant que le gars recommence une réservation depuis le début sur le site de la compagnie ferroviaire, lui demande des explications. Avec un aplomb incroyable qui pour le coup aurait fait flêchir Laurette, on lui répond "Si vous ne me faites pas confiance, vous pouvez sortir tout de suite!". (genre vous vous débrouillerez sans vos billets imprimés. Ni une, ni deux, Paul arrache nos documents des mains du loustic et sort alors que Laure tente de le calmer en se disant que pour le coup on ne va peut-être pas partir sans billet imprimé. "C'est trop tard, à psychoter comme ça tu m'as fais douter, on verra ... je sais pas! Retournons là bas, on verra bien".
On a toujours l'option de l'autre bureau de touriste, celui qui a l'air intégré à la gare... au pire... 6h55, il ne s'agirait pas de louper le train, dire qu'on trouvait qu'ils poussaient un peu les copains indiens en nous conseillant de partir 1h15 avant alors que la gare était à 5mn à pieds....
De retour dans la gare, plus de contrôleur à l'entrée du quai... allez, essayons! En montant à bord du train on n'est toujours pas sereins, notre mail imprimé qui ne ressemble à rien n'aide pas à nous rassurer et puis à 6h30 du mat, une arnaque comme ça alors qu'on est les seuls occidentaux...(enfin on croit).
Le contrôleur a validé notre "mail" sans broncher au moment de la vérification des tickets.
Quelques jours plus tard, nous apprendrons qu'en Inde, il n'y a jamais de contrôleur en gare...
Ah les loustics!! ça commence bien!
On peut être militaire et avoir le sens de l'autodérision...enfin... peut-être!
Personne n'a jamais dit que c'était incompatible... mais c'est quand même suffisamment rare pour être remarqué. Quand en plus, les militaires de deux pays frontaliers en font un jeu, transforme un rituel militaire en spectacle comique.... il faut vraiment le raconter!
Vous pouvez vous rendre de l'Inde au Pakistan par la route. La frontière Indo- Pakistanaise est matérialisée à Attari depuis la Partition en 1947 par deux grands portails de fer (Un côté pakistanais, un côté Indien) qui s'ouvrent et se ferment tous les jours. Et tous les soirs, à la fermeture des portes, se déroule un spectacle de cirque. Celui des Augustes qui crient 'Bonjour les petits nenfants!' Celui des chaussures taille 78 et des grands pas, des cheveux bleus et des nez rouges, des vestes à carreaux et des fleurs en plastique qui vous arrosent. Ça fait surtout rire les enfants.... mais quand les enfants sont trop grands pour continuer à rire des Augustes, ils se rendent par milliers.... vers le nord ouest de l'Inde pour les Indiens... vers le sud est du Pakistan pour les Pakistanais.... à la frontière la plus fun de la planète pour assister au véritable show qu'organisent les gardes frontaliers.
Remplacez les cheveux bleus et les nez rouges par des grosses moustaches et des casques à éventail rouge, les fleurs en plastique par des fusils qui ne tirent pas, les "bonjour les petits nenfants" par une espèce de long cri qui a pour but de durer plus longtemps que celui du voisin....oubliez les pointures 78 mais imaginez des pas encore plus grands, avec le pied encore plus haut... plus haut que ça... non, non vraiment plus haut!...voilà!!! ...Ah oui, c'est ridicule! ...Si, si ils font vraiment ça!!! Et ils prennent des poses même! Façon Rambo! devant les gardes frontaliers de la partie adverse.
On a pris ça pour de l'auto-dérision et on a adoré... mais avec un peu plus de connaissance de l'histoire du pays, on sait l'antipathie qui règne entre les deux pays et cette mini guerre quotidienne est hélas bien à prendre au 1er degré
Vous pouvez vous rendre de l'Inde au Pakistan par la route. La frontière Indo- Pakistanaise est matérialisée à Attari depuis la Partition en 1947 par deux grands portails de fer (Un côté pakistanais, un côté Indien) qui s'ouvrent et se ferment tous les jours. Et tous les soirs, à la fermeture des portes, se déroule un spectacle de cirque. Celui des Augustes qui crient 'Bonjour les petits nenfants!' Celui des chaussures taille 78 et des grands pas, des cheveux bleus et des nez rouges, des vestes à carreaux et des fleurs en plastique qui vous arrosent. Ça fait surtout rire les enfants.... mais quand les enfants sont trop grands pour continuer à rire des Augustes, ils se rendent par milliers.... vers le nord ouest de l'Inde pour les Indiens... vers le sud est du Pakistan pour les Pakistanais.... à la frontière la plus fun de la planète pour assister au véritable show qu'organisent les gardes frontaliers.
Remplacez les cheveux bleus et les nez rouges par des grosses moustaches et des casques à éventail rouge, les fleurs en plastique par des fusils qui ne tirent pas, les "bonjour les petits nenfants" par une espèce de long cri qui a pour but de durer plus longtemps que celui du voisin....oubliez les pointures 78 mais imaginez des pas encore plus grands, avec le pied encore plus haut... plus haut que ça... non, non vraiment plus haut!...voilà!!! ...Ah oui, c'est ridicule! ...Si, si ils font vraiment ça!!! Et ils prennent des poses même! Façon Rambo! devant les gardes frontaliers de la partie adverse.
On a pris ça pour de l'auto-dérision et on a adoré... mais avec un peu plus de connaissance de l'histoire du pays, on sait l'antipathie qui règne entre les deux pays et cette mini guerre quotidienne est hélas bien à prendre au 1er degré