On a rencontré Anais et Juliette.
Deux parisiennes d'une 20aine d'années qui à peine atterries à Bombay ont pris un train couchette direction le Népal: 36h de trajet. 2 nuits, une journée.
3e classe AC (air conditionné: ouf) le couloir sépare un pseudo compartiment de 6 d'un côté et deux sieges couchettes de l'autre: soit 8 places
Vers minuit monte une famille de 14 népalais... qui va donc les accompagner jusqu'au bout du voyage... 16 au lieu de 8!
Anais, sur la couchette du milieu, se souviendra longtemps de la vision de Juliette, couchette du bas, les pieds d'une femme dans la figure, une autre couchée sur des sacs de grains au milieu des banquettes.
Toute une journée passée en leur compagnie. Ce n'est que vers midi que l'un d'eux se met à parler anglais.
Nuit suivante, pour être fair play, elles échangent les couchettes. Et l'un des jeunes hommes de la famille ne semblent pas prêt à bouger de la banquette. IL s'allonge ;à côté d'elle: "It's ok like that? It's ok?" Ben non c'est pas ok, t'es un peu sur ma couchette quand même, mais bon...!
Eh oui, premier train en Inde... on ne connait pas les us et coutumes, on sait que les trains sont bondés donc... et puis comme par hasard, le contrôleur passe une fois ( une seule) et ne dit rien...
Et là je repense au train de Jodhpur à Jaipur où on était 5 dans le compartiment au lieu des 4 prévus. Eh oui! la seconde AC c'est le luxe... d'autant que ce sont les mêmes banquettes qu'en 3e...celles qui accueillent 6 personnes, pardon ... si on compte les deux places latérales, elles peuvent en fait en accueillir jusqu'à 16!
28.12.09
Les moments surréalistes de l'Inde
On cherche une terrasse pour déjeuner.
On entre dans le resto de l'hôtel en leur demandant s'ils ont des tables dehors.
On nous emmène 2 étages plus bas.
On nous installe, nous apporte les boissons commandées. Parfait.
2 serveurs arrivent alors et commencent à enrouler le tapis rouge au pied de la table.
L'un d'eux revient et balaie à l'emplacement du tapis avec cette espèce d'assemblage de roseaux qu'ils utilisent tous: ça soulève beaucoup de poussières!
Ils remettent le tapis rouge en place. C'était vraiment le moment de faire ça!
------------------------------------------------
On quitte l'appartement de Pondichéry et dans les préparatifs de départ, il nous reste à jeter les restes de notre merveilleuse salade (pas tant que ça mais quand on est en manque!).
A priori, la mission semble simple. Pas tant que ça.
On a bien vu depuis 3 semaines que les ordures terminent directement dans le caniveau où les vaches, porcs, chiens, chats, biquettes en tout genre viennent se régaler... Donc ne soyons pas idiots à tout mettre dans un sac plastique avec les choses non comestibles... Direction la rue.
Casserole dans les mains, me voilà bien ennuyée en constatant que ce caniveau-ci est impeccable... pas de bol!Je m'adresse à la dame de la maison d'en face "Où est-ce que je peux jeter ça?" Elle m'indique une direction puis me rappelle après quelques pas et me montre du doigt deux jeunes femmes.
L'une d'elle habillée d'un sari rose chatoyant et brocardé porte des cailloux sur la tête et fait des aller-retour entre l'étage la rue et une maison à étage. L'autre appelle quelqu'un en riant... me prend la casserole des mains.
Semblant de conversation avec la première.
Un homme, torse nu, drap de madras noué autour de la taille en jupette, sort et fait mine de compter les briques empilées devant la façade de la maison... sans doute pour voir à quoi ressemble l'occidentale en bas.
La casserole me revient quelques minutes plus tard nettoyée.
--------------------------------------------------------
A bord du train de Pondichery à Villalapuramm, où nous prendrons le train de nuit pour Rameshwaram, on choisit les deux sieges qui se font face. A côté de nous, deux banquettes de 3 vides.
Dès Pondicherry montent 4 jeunes adolescents. Musique sur le portable à fond. Britney Spears: original...
Les 4 se mettent tous sur la même banquette et nous regardent jouer aux cartes.
Entre les deux wagons, juste à côté des toilettes (pourtant il y aurait d'excellentes raisons de s'en tenir le plus éloigné possible), une petite dame d'une 50aine qui voyage seule.
Les jeunes engagent la conversartion: qui a gagné la partie? C'est quoi le nom de votre jeu? D'où venez vous? Et vous allez où? Pourquoi Rameshwaram? `
On leur propose de jouer avec nous... mais ils préfèrent regarder.
Station suivante, ça monte encore... en masse!
4 nouveaux comparses d'une 50aine cette fois s'installent juste à côté des 4 jeunes: 8 pour 6 places!
Un 9eme vient s'installer entre les deux wagons juste devant la petite dame: qui râle! Il lui bouche la vue! Elle le fait se déplacer contre la porte!
UN 10eme se pointe alors et se met à hauteur de Laure dans le couloir. Regard assassin (toujours aimable quand il y a trop de promiscuité), il se déplace pour se mettre juste derrière l'épaule de Paul.
Regard interrogateur et incrédule: qu'est-ce qui veut? Rien... juste nous regarder jouer aux cartes.
Mais là aussi ça fait râler la petite dame! Finalement elle se mettra juste derrière le siège de Paul,
adossée à la porte d'accès au wagon: elle est aux 1eres loges!
On continue à jouer aux cartes..on s'habitue (presque) à être regardé comme des monstres de foire. Et puis c'est juste de la curiosité, rien de méchant!
Juste inhabituel pour nous. Finalement, on plaint les stars! C'est usant!
A l'approche de la gare, l'un des quinquagénaires nous prévient que nous arrivons à villapuram.
La conversation s'engage: d'où venez-vous? Et vous allez où? Vous allez faire quoi à Rameshwaram? (on va finir par se le demander à force!)
Ils enchainent sur les destinations suivantes, comment allez de Rameshwaram à Madurai, les avantages du train, du bus,
puis pour aller à KanyaKumari...l'océan Indien, la baie de Bengale et l'arabian sea (mer caspienne?), très joli coucher de soleil.
- oui c'est ce qu'on nous a dit...
Un anglais un peu cassé, avec beaucoup de roulés ...comme la tête.. elle n'arrête pas de dodeliner de droite à gauche pendant qu'il parle... c'est à frôler le mal de mer!
Et elle dodeline aussi vite qu'il parle ... on a presque envie de la lui tenir pour ralentir le débit.
Une fois en gare, on prend notre temps... avec les sacs, il faut du temps et puis autant laisser les gens pressés sortir en premier...
Tout le monde est sorti du compartiment, sauf la petite dame entre les deux wagons (tout le monde est pourtant sorti par là!)
" Good bye!"
Paul: "Incroyable! elle nous a kiffé en fait!"
En fait, elle devait être timide car c'est seulement quand Laure est en train d'essayer de faire fuir un veau planté au milieu des rails qu'elle se décide à poser sa question: "Et... vous allez vous?"...
--------------------------------------------------------
Dans le train de nuit de Villapuram à Rameshwaram: il arrive avec une grosse demie-heure de retard, c'est correct! 23h...
La porte du wagon est verrouillée, un gars derrière la porte - qui ne travaille pas pour la compagnie! - nous demande si on a réservé... (sinon il n'ouvre pas si on comprend bien)
Tout est éteint, les gens dorment déjà. Le pire.. c'est qu'ils dorment partout!... Sur le sol dans le couloir ... sur nos couchettes aussi!
On a la lampe torche, on réveille les personnes concerées. On accepte de troquer la couchette du bas contre celle du haut... c'est une vieille dame!
on est 13 dans le compartiment... soyons philosophes, heureusement qu'Anaïs et Juliette nous ont raconté leurs aventures (cf "philosophie de quai de gare")
Les couchettes sont dures, pas d'oreillers, pas de drap ou de couvertures... c'est bruyant, à 5h ils sont tous debouts alors qu'on arrive à 8h30.... le train s'arrête toutes les 1/2h et à chaque fois laure se redresse pour vérifier que les sacs sont là... ils dorment tous avec leur valise...mais vraiment nos sacs à dos ne sont pas pratiques sur les couchettes et Paulux avec son 1,81m...dépasse allègrement de la couchette s'il dort avec.
On arrive à l'heure sur la presqu'île de Rameshwaram... ça s'annonce bien à la vue des bateaux de pêcheurs et des petites plages... pas très propres mais bon il y a sûrement un côté de la presqu'île plus clean.
Une fois à la gare, le bureau du tourisme dont les heures d'ouverture sont supposées conincider avec les arrivées de train... est fermé...définitivement!
D'ailleurs celui de la station de bus aussi!
On accoste un rickshaw... pas moyen de négocier ici, c'est une petite île, ils se connaissent tous, il y a une entente (hélas pas illicite) sur les prix! Quelque soit la course, un occidental paye 40 roupies.
On marche... (les têtes de bourriques!)
"Soit disant un petit kilomètre qu'ils disaient..."
On marche depuis 45mn il fait une chaleur moite, on n'a qu'une envie une douche vu que la précédente date de la veille au matin...
PAS UN HÔTEL LIBRE!!
Mais qu'est-ce qu'ils font...?? On croyait qu'ils ne fêtaient pas Noel!
Entre 50 et 70 bus de touristes sur la presqu'île au bas mot....
On les a tous faits.. on a cherché de quoi stocker nos bagages pour la journée histoire de profiter de l'île... on a demandé au stand de bus, ... Rien n'est prévu.
Histoire de ne pas repartir sans avoir au moins vu le temple pour lequel on est là on se relaie auprès des sacs sur un côté de rue (difficile d'appeler ça un trottoir) et on fait la visite à tour de rôle. Oui.... intéressant...
ON repart pour la station de bus afin de regagner Madurai où on espère trouver un hôtel ... on nous annonce 3h30 de bus (dans un vrai bus indien!)... on appelle les hôtels recommandés par le guide histoire de ne pas revivre cet épisode... Après plusieurs coups de fil infructueux, on envisage un changement de plan.. Direction la gare pour prendre un train pour Kanyakumari...
Grand moment dans la file d'attente, on se croit de retour en Chine avec ceux qui n'attendent pas leur tour, ceux qui collent, poussent, s'excitent au comptoir en passant les bras devant vous pour acheter leur ticket... bref!
On dégote un train .. trop vite, on ne nous laisse pas le temps de poser les questions de base... (oui on sait... ça semble ahurissant) on se rend compte que le train part pour Madurai à 17h40 seulement, et on sait qu'on doit changer pour prendre un autre train mais on ne voit toujours pas à quelle heure.. (apparemment le train part de Madurai à 2h ou 3h30 du mat! Mon dieu qu'on aime la SNCF quand on sait ça!)
La fatigue physique, l'épuisement psychologique (on se sent vraiment coincés dans cette presqu'île sans moyen de transport à des prix normaux... c'est sûr on peut toujours prendre une voiture avec chauffeur pour touriste...!) on ne sait vraiment plus quelle solution adopter..
Finalement on fera une croix sur notre billet de train de 98 roupies (dommage qu'on ne l'ait pas laissé à un pauvre dans la rue, il aurait pu se faire rembourser.... pas nous, le guichet était fermé jusque 14h30 et pas question qu'on attende jusque là!) on prend le 1er bus gouvernemental pour Madurai,... on espère juste trouver un hôtel.. au pire ce sera un 4 étoiles!
Ce sera un 3 étoiles en effet à 5000 roupies (environ 80 euros) : rien d'autre de libre et encore c'est leur dernière chambre et la nuit suivante est complète! (et pas par des occidentaux! Quand on sait que le salaire d,un télémarketeur est de 10 000 roupies par mois aujourd'hui, et qu'un poste en vente est de 30 000 on a compris qu'à 5000 la chambre la moins chère il y a quand même des indiens vraiment aisés.
On se prélasse encore au bord de la piscine au moment où l'on écrit ces quelques lignes...la nuit a été si douce, l'eau chaude dans la salle de bain, la clim, un anti moustiques efficace, comme un novotel!
Et le Wifi à 400 roupies la journée (on n'est plus à ça près et quand on a besoin de recharger les batteries... et surtout de booker les nuits suivantes!!!)
On a passé une 15aine d'appels vis skype hier soir pour réserver des hôtels, déjà que l'anglais avec l'accent indien ce n'est pas simple (surtout dans le sud!) mais quand en plus skype est de qualité médiocre, c'est à se pendre. Pour toujours entendre au final : "sorry! Full!"
On essaie de passer quelques coups de fils ce matin pour boucler la suite du séjour... mais avec un vrai téléphone cette fois!
Au préalable on appelle la réception pour savoir combien sont facturés les appels locaux et inter- états.
Réponse au bout du fil : vous voulez une chambre avec ou sans air conditionné?
(qu'est ce qu'il n'a pas compris dans ma question????!!!)
- J'ai déjà une chambre chez vous, je suis dans la 403. Je voudrais passer un coup de fil extérieur. Combien ça coûte?
- chambre 405 ok
- 403!!!!
- 403 ok, on vous rappelle de suite.
On attend encore!
On appelle ... tant pis, on verra bien combien ils nous facturent la communication!
ça sonne occupé dès qu'on fait le 0, des bruits bizarres... bref, on rappelle la réception.
- Ici la chambre 403, quelqu'un devait nous rappeler, on attend encore, on voudrait passer un coup de fil extérieur
- appelez dans deux minutes
On reste perplexes...
On re-compose le numéro...Alleluia! ça marche!
On a une nuit de plus à Madurai grâce à un agent de voyages... c'était complet mais pas pour lui... Allez comprendre!
On devrait prendre un bus demain apres midi pour Kanyakumari.
Et pour le reste on a appelé notre ami indien à la rescousse... parce que là... !
On entre dans le resto de l'hôtel en leur demandant s'ils ont des tables dehors.
On nous emmène 2 étages plus bas.
On nous installe, nous apporte les boissons commandées. Parfait.
2 serveurs arrivent alors et commencent à enrouler le tapis rouge au pied de la table.
L'un d'eux revient et balaie à l'emplacement du tapis avec cette espèce d'assemblage de roseaux qu'ils utilisent tous: ça soulève beaucoup de poussières!
Ils remettent le tapis rouge en place. C'était vraiment le moment de faire ça!
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On quitte l'appartement de Pondichéry et dans les préparatifs de départ, il nous reste à jeter les restes de notre merveilleuse salade (pas tant que ça mais quand on est en manque!).
A priori, la mission semble simple. Pas tant que ça.
On a bien vu depuis 3 semaines que les ordures terminent directement dans le caniveau où les vaches, porcs, chiens, chats, biquettes en tout genre viennent se régaler... Donc ne soyons pas idiots à tout mettre dans un sac plastique avec les choses non comestibles... Direction la rue.
Casserole dans les mains, me voilà bien ennuyée en constatant que ce caniveau-ci est impeccable... pas de bol!Je m'adresse à la dame de la maison d'en face "Où est-ce que je peux jeter ça?" Elle m'indique une direction puis me rappelle après quelques pas et me montre du doigt deux jeunes femmes.
L'une d'elle habillée d'un sari rose chatoyant et brocardé porte des cailloux sur la tête et fait des aller-retour entre l'étage la rue et une maison à étage. L'autre appelle quelqu'un en riant... me prend la casserole des mains.
Semblant de conversation avec la première.
Un homme, torse nu, drap de madras noué autour de la taille en jupette, sort et fait mine de compter les briques empilées devant la façade de la maison... sans doute pour voir à quoi ressemble l'occidentale en bas.
La casserole me revient quelques minutes plus tard nettoyée.
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A bord du train de Pondichery à Villalapuramm, où nous prendrons le train de nuit pour Rameshwaram, on choisit les deux sieges qui se font face. A côté de nous, deux banquettes de 3 vides.
Dès Pondicherry montent 4 jeunes adolescents. Musique sur le portable à fond. Britney Spears: original...
Les 4 se mettent tous sur la même banquette et nous regardent jouer aux cartes.
Entre les deux wagons, juste à côté des toilettes (pourtant il y aurait d'excellentes raisons de s'en tenir le plus éloigné possible), une petite dame d'une 50aine qui voyage seule.
Les jeunes engagent la conversartion: qui a gagné la partie? C'est quoi le nom de votre jeu? D'où venez vous? Et vous allez où? Pourquoi Rameshwaram? `
On leur propose de jouer avec nous... mais ils préfèrent regarder.
Station suivante, ça monte encore... en masse!
4 nouveaux comparses d'une 50aine cette fois s'installent juste à côté des 4 jeunes: 8 pour 6 places!
Un 9eme vient s'installer entre les deux wagons juste devant la petite dame: qui râle! Il lui bouche la vue! Elle le fait se déplacer contre la porte!
UN 10eme se pointe alors et se met à hauteur de Laure dans le couloir. Regard assassin (toujours aimable quand il y a trop de promiscuité), il se déplace pour se mettre juste derrière l'épaule de Paul.
Regard interrogateur et incrédule: qu'est-ce qui veut? Rien... juste nous regarder jouer aux cartes.
Mais là aussi ça fait râler la petite dame! Finalement elle se mettra juste derrière le siège de Paul,
adossée à la porte d'accès au wagon: elle est aux 1eres loges!
On continue à jouer aux cartes..on s'habitue (presque) à être regardé comme des monstres de foire. Et puis c'est juste de la curiosité, rien de méchant!
Juste inhabituel pour nous. Finalement, on plaint les stars! C'est usant!
A l'approche de la gare, l'un des quinquagénaires nous prévient que nous arrivons à villapuram.
La conversation s'engage: d'où venez-vous? Et vous allez où? Vous allez faire quoi à Rameshwaram? (on va finir par se le demander à force!)
Ils enchainent sur les destinations suivantes, comment allez de Rameshwaram à Madurai, les avantages du train, du bus,
puis pour aller à KanyaKumari...l'océan Indien, la baie de Bengale et l'arabian sea (mer caspienne?), très joli coucher de soleil.
- oui c'est ce qu'on nous a dit...
Un anglais un peu cassé, avec beaucoup de roulés ...comme la tête.. elle n'arrête pas de dodeliner de droite à gauche pendant qu'il parle... c'est à frôler le mal de mer!
Et elle dodeline aussi vite qu'il parle ... on a presque envie de la lui tenir pour ralentir le débit.
Une fois en gare, on prend notre temps... avec les sacs, il faut du temps et puis autant laisser les gens pressés sortir en premier...
Tout le monde est sorti du compartiment, sauf la petite dame entre les deux wagons (tout le monde est pourtant sorti par là!)
" Good bye!"
Paul: "Incroyable! elle nous a kiffé en fait!"
En fait, elle devait être timide car c'est seulement quand Laure est en train d'essayer de faire fuir un veau planté au milieu des rails qu'elle se décide à poser sa question: "Et... vous allez vous?"...
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Dans le train de nuit de Villapuram à Rameshwaram: il arrive avec une grosse demie-heure de retard, c'est correct! 23h...
La porte du wagon est verrouillée, un gars derrière la porte - qui ne travaille pas pour la compagnie! - nous demande si on a réservé... (sinon il n'ouvre pas si on comprend bien)
Tout est éteint, les gens dorment déjà. Le pire.. c'est qu'ils dorment partout!... Sur le sol dans le couloir ... sur nos couchettes aussi!
On a la lampe torche, on réveille les personnes concerées. On accepte de troquer la couchette du bas contre celle du haut... c'est une vieille dame!
on est 13 dans le compartiment... soyons philosophes, heureusement qu'Anaïs et Juliette nous ont raconté leurs aventures (cf "philosophie de quai de gare")
Les couchettes sont dures, pas d'oreillers, pas de drap ou de couvertures... c'est bruyant, à 5h ils sont tous debouts alors qu'on arrive à 8h30.... le train s'arrête toutes les 1/2h et à chaque fois laure se redresse pour vérifier que les sacs sont là... ils dorment tous avec leur valise...mais vraiment nos sacs à dos ne sont pas pratiques sur les couchettes et Paulux avec son 1,81m...dépasse allègrement de la couchette s'il dort avec.
On arrive à l'heure sur la presqu'île de Rameshwaram... ça s'annonce bien à la vue des bateaux de pêcheurs et des petites plages... pas très propres mais bon il y a sûrement un côté de la presqu'île plus clean.
Une fois à la gare, le bureau du tourisme dont les heures d'ouverture sont supposées conincider avec les arrivées de train... est fermé...définitivement!
D'ailleurs celui de la station de bus aussi!
On accoste un rickshaw... pas moyen de négocier ici, c'est une petite île, ils se connaissent tous, il y a une entente (hélas pas illicite) sur les prix! Quelque soit la course, un occidental paye 40 roupies.
On marche... (les têtes de bourriques!)
"Soit disant un petit kilomètre qu'ils disaient..."
On marche depuis 45mn il fait une chaleur moite, on n'a qu'une envie une douche vu que la précédente date de la veille au matin...
PAS UN HÔTEL LIBRE!!
Mais qu'est-ce qu'ils font...?? On croyait qu'ils ne fêtaient pas Noel!
Entre 50 et 70 bus de touristes sur la presqu'île au bas mot....
On les a tous faits.. on a cherché de quoi stocker nos bagages pour la journée histoire de profiter de l'île... on a demandé au stand de bus, ... Rien n'est prévu.
Histoire de ne pas repartir sans avoir au moins vu le temple pour lequel on est là on se relaie auprès des sacs sur un côté de rue (difficile d'appeler ça un trottoir) et on fait la visite à tour de rôle. Oui.... intéressant...
ON repart pour la station de bus afin de regagner Madurai où on espère trouver un hôtel ... on nous annonce 3h30 de bus (dans un vrai bus indien!)... on appelle les hôtels recommandés par le guide histoire de ne pas revivre cet épisode... Après plusieurs coups de fil infructueux, on envisage un changement de plan.. Direction la gare pour prendre un train pour Kanyakumari...
Grand moment dans la file d'attente, on se croit de retour en Chine avec ceux qui n'attendent pas leur tour, ceux qui collent, poussent, s'excitent au comptoir en passant les bras devant vous pour acheter leur ticket... bref!
On dégote un train .. trop vite, on ne nous laisse pas le temps de poser les questions de base... (oui on sait... ça semble ahurissant) on se rend compte que le train part pour Madurai à 17h40 seulement, et on sait qu'on doit changer pour prendre un autre train mais on ne voit toujours pas à quelle heure.. (apparemment le train part de Madurai à 2h ou 3h30 du mat! Mon dieu qu'on aime la SNCF quand on sait ça!)
La fatigue physique, l'épuisement psychologique (on se sent vraiment coincés dans cette presqu'île sans moyen de transport à des prix normaux... c'est sûr on peut toujours prendre une voiture avec chauffeur pour touriste...!) on ne sait vraiment plus quelle solution adopter..
Finalement on fera une croix sur notre billet de train de 98 roupies (dommage qu'on ne l'ait pas laissé à un pauvre dans la rue, il aurait pu se faire rembourser.... pas nous, le guichet était fermé jusque 14h30 et pas question qu'on attende jusque là!) on prend le 1er bus gouvernemental pour Madurai,... on espère juste trouver un hôtel.. au pire ce sera un 4 étoiles!
Ce sera un 3 étoiles en effet à 5000 roupies (environ 80 euros) : rien d'autre de libre et encore c'est leur dernière chambre et la nuit suivante est complète! (et pas par des occidentaux! Quand on sait que le salaire d,un télémarketeur est de 10 000 roupies par mois aujourd'hui, et qu'un poste en vente est de 30 000 on a compris qu'à 5000 la chambre la moins chère il y a quand même des indiens vraiment aisés.
On se prélasse encore au bord de la piscine au moment où l'on écrit ces quelques lignes...la nuit a été si douce, l'eau chaude dans la salle de bain, la clim, un anti moustiques efficace, comme un novotel!
Et le Wifi à 400 roupies la journée (on n'est plus à ça près et quand on a besoin de recharger les batteries... et surtout de booker les nuits suivantes!!!)
On a passé une 15aine d'appels vis skype hier soir pour réserver des hôtels, déjà que l'anglais avec l'accent indien ce n'est pas simple (surtout dans le sud!) mais quand en plus skype est de qualité médiocre, c'est à se pendre. Pour toujours entendre au final : "sorry! Full!"
On essaie de passer quelques coups de fils ce matin pour boucler la suite du séjour... mais avec un vrai téléphone cette fois!
Au préalable on appelle la réception pour savoir combien sont facturés les appels locaux et inter- états.
Réponse au bout du fil : vous voulez une chambre avec ou sans air conditionné?
(qu'est ce qu'il n'a pas compris dans ma question????!!!)
- J'ai déjà une chambre chez vous, je suis dans la 403. Je voudrais passer un coup de fil extérieur. Combien ça coûte?
- chambre 405 ok
- 403!!!!
- 403 ok, on vous rappelle de suite.
On attend encore!
On appelle ... tant pis, on verra bien combien ils nous facturent la communication!
ça sonne occupé dès qu'on fait le 0, des bruits bizarres... bref, on rappelle la réception.
- Ici la chambre 403, quelqu'un devait nous rappeler, on attend encore, on voudrait passer un coup de fil extérieur
- appelez dans deux minutes
On reste perplexes...
On re-compose le numéro...Alleluia! ça marche!
On a une nuit de plus à Madurai grâce à un agent de voyages... c'était complet mais pas pour lui... Allez comprendre!
On devrait prendre un bus demain apres midi pour Kanyakumari.
Et pour le reste on a appelé notre ami indien à la rescousse... parce que là... !
DEMAIN, ÇA MARCHE!
Quelques histoires en vrac pour illustrer une constante dans les réponses:
un hôtel 4 étoiles à Amritsar.
Le service d'étage nous fait savoir de les contacter si on veut internet.
On les appelle évidemment quelques heures plus tard après notre excursion à la frontière pakistanaise.
Branle-bas de combat. Finalement la réponse sera : internet ne marche pas encore dans les chambres.
Mais dans 2 ou 3 jours, on l'aura!"
(Comment te dire que ça nous fait une belle jambe vu qu'on part demain matin!?)
----------------------------------------------------
On recherche une connection internet à Pondicherry
On entre dans un cyber café qui brandit fièrement la pancarte internet...
On n'est pas mécontent de le trouver celui là car entre ceux qui sont fermés, ceux qui n'ont pas de microphone (impossible d'utiliser skype dans ces conditions)... on commençait à se décourager!
Question fatidique avant de crier victoire: "Avez vous un micro, on voudrait utiliser skype?"
Réponse textuelle: "En fait on n'a pas encore internet. Mais dans deux ou 3 jours, ça devrait marcher!"
--------------------------------------------
Mammallapuram, on entre dans une espèce de cybercafé, Guesthouse, ils ont le wifi.
On est contents de se dire qu'on peut surfer en buvant un verre.
On nous demande ce qu'on veut commander.
"Est-ce que vous auriez un menu, ... qu'on regarde un peu?
- Ils ne sont pas encore prêts, on vient de les faire imprimer. On les aura demain."
-----------------------------------------------
Pondichéry, l'appartement qu'on a trouvé appartient à un groupe dont fait partie le restaurant dans lequel on a réservé la soirée de Noel.
Lorsqu'on fait le point avec les personnes qui nous accueillent dans l'appartement sur les facilités à proximité (internet, machines ATM...) on nous dit que si nous avons un portable, on peut utiliser le Wifi depuis le restaurant.
Le lendemain midi, on passe en repérage pour le soir et on y reste pour manger un morceau léger (on vante leurs salades dans le Rough Guide). On a pensé au pc pour essayer de se mettre un peu à jour...
- Ah non! ça ne marche pas aujourd'hui. Demain ça sera possible.
Ils utilisaient le réseau pour diffuser au patron les bandes video des webcams du restaurant!
C'est sûr que pour assurer le banquet de Noel en Inde, il vaut mieux mettre un coup de pression au personnel pour éviter les râtés...
un hôtel 4 étoiles à Amritsar.
Le service d'étage nous fait savoir de les contacter si on veut internet.
On les appelle évidemment quelques heures plus tard après notre excursion à la frontière pakistanaise.
Branle-bas de combat. Finalement la réponse sera : internet ne marche pas encore dans les chambres.
Mais dans 2 ou 3 jours, on l'aura!"
(Comment te dire que ça nous fait une belle jambe vu qu'on part demain matin!?)
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On recherche une connection internet à Pondicherry
On entre dans un cyber café qui brandit fièrement la pancarte internet...
On n'est pas mécontent de le trouver celui là car entre ceux qui sont fermés, ceux qui n'ont pas de microphone (impossible d'utiliser skype dans ces conditions)... on commençait à se décourager!
Question fatidique avant de crier victoire: "Avez vous un micro, on voudrait utiliser skype?"
Réponse textuelle: "En fait on n'a pas encore internet. Mais dans deux ou 3 jours, ça devrait marcher!"
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Mammallapuram, on entre dans une espèce de cybercafé, Guesthouse, ils ont le wifi.
On est contents de se dire qu'on peut surfer en buvant un verre.
On nous demande ce qu'on veut commander.
"Est-ce que vous auriez un menu, ... qu'on regarde un peu?
- Ils ne sont pas encore prêts, on vient de les faire imprimer. On les aura demain."
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Pondichéry, l'appartement qu'on a trouvé appartient à un groupe dont fait partie le restaurant dans lequel on a réservé la soirée de Noel.
Lorsqu'on fait le point avec les personnes qui nous accueillent dans l'appartement sur les facilités à proximité (internet, machines ATM...) on nous dit que si nous avons un portable, on peut utiliser le Wifi depuis le restaurant.
Le lendemain midi, on passe en repérage pour le soir et on y reste pour manger un morceau léger (on vante leurs salades dans le Rough Guide). On a pensé au pc pour essayer de se mettre un peu à jour...
- Ah non! ça ne marche pas aujourd'hui. Demain ça sera possible.
Ils utilisaient le réseau pour diffuser au patron les bandes video des webcams du restaurant!
C'est sûr que pour assurer le banquet de Noel en Inde, il vaut mieux mettre un coup de pression au personnel pour éviter les râtés...