(Faites l'expérience d'un réseau sans bouchon)
C'est le message publicitaire d'un opérateur de téléphonie mobile népalais le long des routes... et l'on comprend pourquoi lorsqu'on a expérimenté le trafic routier.
13 km séparent Kathmandu de Bakhtapur. 13km signifient 1h en taxi en heure creuse et 2h en bus express en heure de pointe.
Une autoroute est en construction 2 fois 4 voies m'annonce fièrement le chauffeur. Forcément, il endure une route digne des pistes tibétaines.
Et pourtant on ne peut s'empêcher de penser, sans tomber dans de sombres spéculations, qu'ils accrochent ainsi la corde pour se pendre.
La pashmina autour du nez, j'ai encore l'impression sans exagération de prendre mes inspirations à proximité d'un pot d'échappement!
Nombre d'entre eux portent des masques et ce n'est certes pas pour la Swine flu.
Symphonie de klaxons dont les sons vont du "pouic-pouic" pour chien aux plus élaborés des sons des jeux électroniques PlaySchool. Il doit être possible de s'y habituer vu que c'est discontinu de 5h30 du matin à 23h30 le soir... Toujours plus éclectique que l'incontournable psalmodie pseudo trantrique au détour de chaque boutique de musique du quartier. Le même morceau partout en la ville...., ......peut-être au Népal même vu qu'on l'a eue aussi à Bakthapur.
Plus éclectique et plus sonore! On a cru perdre l'ouïe plus d'une fois en traversant!
Ils ne regardent pas les rétros, ils ne regardent pas la route... en fait, ils pourraient même conduire les yeux bandés: ils conduisent au son!
On se jure de revenir un jour à Kathmandu avec une corne de brume pour signaler notre présence de piéton: pas de raison! Oeil pour oeil, tympan pour tympan!
En regardant vivre les Népalais à travers la fenêtre du taxi, on se dit que la santé publique ne semble pas au coeur des préoccupations du gourvernement. Les ordures ne sont pas prises en charge, certains véhicules de transport en commun ont tellement été rafistolés qu'ils finissent par donner l'impression d'être en papier mâché. Certains sont sur le toit, d'autres ne sont accrochés que par un bras et un bout de pied... D'ailleurs les portes des bus restent ouvertes.. Quelques uns ont tout le torse qui sort de la fenêtre, comme pour pouvoir mieux respirer...
Le nuage de pollution sur Kathmandu masque la couronne des Annapurnas.
"Toyota, a touch of happiness" affiche un triste panneau noirci de gaz d'échappement sur le bord de la route.
Je songe non sans une pointe d'ironie et d'amertume que cela ferait une parfaite image de fin pour un film de science-fiction des années 80.
4.12.09
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